AuPair.com voudrait vous présenter Jordan Fields de “The Places Jo Goes”! Jordan vient de Oklahoma (USA) et elle vient de terminer son expérience au pair en Espagne. Elle a un blog où elle parle de voyages et de lifestyle et elle donne des conseils fantastiques à ses lecteurs. Vous pouvez la trouver aussi sur Insta, Facebook et Twitter! 

Dans cet article, elle interviewe son amie Samantha, elle aussi au pair mais en Australie! 


C'était en juillet 2015 quand Samantha McLaughlin quittait sa maison au Texas avec un billet aller simple pour Melbourne, Australie. Jeune diplômée avec un grand désir de grandir et de découvrir les mystères de l’Australie, Samantha ne savait pas qu’elle aurait passé 15 mois dans l’une des villes  les plus vivables au monde. 

Après avoir demandé à Samantha pourquoi elle aurait conseillé l'expérience au pair à d’autres gens, elle a répondu: “ C’est une expérience qui vous poussera à grandir d’un point de vue personnel, et qui restera dans vos souvenirs pendant toute votre vie. C'est terrifiant, excitant, émouvant, fatigant, gratifiant, déchirant et tout ce qu'il y a entre les deux, mais ça en vaut vraiment la peine. Faites le grand saut. Achetez votre billet d'avion. Lancez-vous. Faites-moi confiance. » - Samantha Mclaughlin

Le temps que Samantha a passé à Melbourne, lui a donné l'opportunité de partager son expertise et ses expériences avec les autres. Suivez-nous dans cette plongée dans le parcours qui a changé la vie de Samantha, alors qu'elle nous livre ses conseils, les principales leçons qu'elle a apprises et ses souvenirs préférés de son séjour à l'étranger !

1. Dis-moi un peu de toi et où as-tu été Au Pair? 

J’ai 25 ans et j’ai vécu pendant toute ma vie au Texas (exception faite pour les 4 ans d'université dans l’Oklahoma). J’ai deux parents extrêmement soutenants, un frère aîné et un cadet (un grand salut aux enfants du milieu!) et je les aime tous à la folie.Les quitter pour partir travailler comme fille au pair pendant une durée indéterminée à Melbourne, en Australie, a été extrêmement difficile pour moi, mais j'ai eu la chance de bénéficier de leur amour et de leur soutien indéfectibles dans ma décision de partir vivre une expérience qui allait changer ma vie.
  

2. Pourquoi as-tu décidé de devenir une fille Au Pair? Qu’est-ce qui t'a inspiré? 

J’ai entendu parler pour la première fois de l'expérience au pair à travers une chaîne des personnes. La secrétaire de ma mère a une fille à peu près du même âge que moi et son amie était Au Pair en Espagne. L'information a été transmise d’elle jusqu'à ma mère,puis à moi. J'ai tout de suite été intéressée par cette idée et j'ai commencé à faire des recherches en ligne. 
C’est vraiment un cliché, mais c’est vrai: j’ai toujours adoré les enfants. Je me sens attirée par leur esprit curieux et impressionnable, et je suis inspirée par leur insouciance et leur absence de soucis. Lorsque j'ai obtenu mon diplôme universitaire, je savais deux choses : 1) je voulais vivre une expérience unique et sortir de ma zone de confort pour m'épanouir en tant que personne, 2) dans l'idéal, je souhaitais que cette expérience implique des enfants. 

Être Au Pair dans le monde: 1) c’est fait 2) c’est fait. 

3. Pourquoi as-tu choisi l’Australie? As-tu d’abord choisi le lieu ou la famille? 

Au départ, je voulais aller en Espagne. Cependant, l'idée d'une barrière linguistique m'a finalement rebutée. La communication était un aspect très important pour moi dans ma décision de devenir fille au pair, et je savais que si je ne pouvais pas communiquer clairement avec la famille avec laquelle j'allais vivre, je ne serais pas heureuse. 
J'ai choisi l'Australie pour deux raisons. Premièrement, c'est un pays anglophone et deuxièmement, personne de mon entourage n'y était jamais allé.  Une fois que j'ai décidé où je voulais aller, j'ai trouvé une famille assez rapidement.

4. Comment as-tu décidé la famille d’accueil? 

J’ai vécu chez deux familles différentes à Melbourne. J’ai choisi les deux familles sur la base de qu’est-ce qu’elles cherchaient comme fille au Pair, mais principalement sur la base de la connexion qu’on avait entre nous. J’ai ressenti que cela c'était un très bon aspect avec lequel choisir une famille pas seulement pour y travailler avec mais aussi pour y vivre.  

5. As-tu eu besoin d’un visa? Si oui, comment l’obtenir?

Oui, j’ai eu besoin d’un VVT (Visa Vacances-Travail). Cela a été relativement facile à obtenir. La famille chez laquelle j’allais séjourner avait déjà eu plusieurs filles Au Pair avant moi et donc elle m’a aidé tout au long de la procédure en répondant à toutes mes questions.

6. Qu’est-ce que as-tu aimé de l’expérience au pair en Australie? 

Uh wow, je pourrais en parler indéfiniment. J'ai tellement aimé cette expérience. Tout m'a plu. J'ai adoré faire partie d'une autre famille, avoir un impact sur l'éducation de leurs enfants, découvrir leur culture et leur mode de vie. 

7. Pendant combien de temps es-tu partie et est-ce que tu recommandes de partir pour une période spécifique de temps?

J'y suis restée 15 mois (de juillet 2015 à octobre 2016). Je pense que la durée du séjour dépend de chaque personne. Je suis partie en Australie avec un aller simple, sans savoir combien de temps j'allais y rester. J'avais prévu de rester 12 mois, mais en réalité, j'ai improvisé au fur et à mesure. Je dois dire que mon séjour aurait été beaucoup plus court si Facetime n'avait pas existé. Cette application m'a sauvé la vie lors des inévitables jours de mal du pays. Si ma famille et mes amis avaient vécu à Melbourne, je ne serais jamais partie. En fin de compte, ils sont la seule raison pour laquelle je suis rentrée chez moi. 

8. Combien d'enfants avais-tu à charge ? Quel âge avaient-ils ?

Dans la première famille, je m'occupais de deux enfants (âgés d'environ 4 et 2 ans) et un bébé était en route. Dans la deuxième famille, je m'occupais de deux filles (âgées de 2 ans et demi et 5 mois lorsque j'ai commencé).

9. Quel était ton emploi du temps ? Quelles étaient tes responsabilités ?

Il variait parfois, mais la plupart du temps, je travaillais du lundi au vendredi, de 7 h 30 à 17 h/18 h environ. Mes principales responsabilités consistaient à m'occuper des enfants et à répondre à leurs besoins. La fille aînée allait à l'école tous les jours, je m'occupais donc principalement du bébé. Je l'emmenais tous les jours faire une promenade au parc et une fois par semaine à son cours de musique. Je devais respecter un horaire de sommeil ainsi qu'une méthode stricte d'apprentissage du sommeil, ramasser les jouets, aider à prendre la douche et faire de petites tâches ménagères quand je pouvais (vider le lave-vaisselle, nettoyer les plans de travail, balayer/passer l'aspirateur, etc.). J'aime que mon espace de vie soit bien rangé, alors je m'efforçais toujours de faire en sorte que la maison soit prête pour les parents lorsqu'ils rentraient du travail, afin qu'ils n'aient plus qu'à passer du temps avec leurs bébés avant d'aller se coucher.  

10. En quelques mots, est-ce que tu peux nous décrire la culture australienne ? Ou la ville où tu as vécu ?

Melbourne est une ville très branchée et dynamique, dont je suis immédiatement tombée amoureuse. Tout le monde semblait sortir pour faire de l'exercice et se déplacer à pied. C'est quelque chose d'assez inhabituel au Texas. Il n'y a pas beaucoup de transports en commun là où je vis, je n'avais donc que très peu d'expérience avec cela avant de m'installer à Melbourne. Avec le temps, j'ai pris le coup de main et j'ai fini par trouver cela très pratique pour me déplacer, d'autant plus que je n'avais pas de voiture pendant mon séjour. 
Tous les plats étaient magnifiquement présentés, et chaque café était unique et proposait sans cesse de nouvelles créations et innovations culinaires de « tendance ». L'architecture et le design d’intérieurs étaient absolument magnifiques. J'avais l'impression de vivre dans un monde Instagram/Blog.

11. Est-ce que tu as eu l’opportunité de visiter d' autres lieux pendant ton séjour? Où?

Oui ! J'ai voyagé à Gold Coast et en Thaïlande avec ma famille d'accueil, à Sydney avec ma mère et au Japon avec mon père. 

12. Quelles sont les choses que tu aurais préféré savoir avant de partir comme fille au pair? Or des aspects sur lesquels tu aurais pu mieux te préparer? 

J'aurais aimé connaître certains aspects plus « concrets » de la vie au sein d'une famille d’accueil tout en travaillant pour elle. Cela m'a demandé un certain temps d'adaptation et a été une expérience très enrichissante pour moi. Tout n'est pas toujours rose, et je m'attendais bien sûr à ce que certaines choses se produisent, mais personnellement, j'ai dû m'adapter au mode de vie de mon employeur. 

13. Est-ce que tu as  économisé beaucoup d'argent avant de partir ? As-tu pu économiser sur place ? À combien s’élevaient les dépenses ?

J'ai économisé un peu, mais pas énormément. La dépense majeure a été le voyage pour aller en Australie. J'ai eu la chance que mes parents m'aident au début à couvrir mes dépenses, mais après quelques mois à l'étranger, j'avais économisé une bonne partie de l'argent que j'avais gagné et j'ai pu l'utiliser pour mes dépenses. L'Australie est un pays assez cher, mais j'étais payé à la semaine et mes heures supplémentaires étaient rémunérées à l'heure, ce qui m'a permis de gagner beaucoup d'argent et je n'ai donc pas eu trop de problèmes financiers. Le fait que le logement, les repas et la nourriture soient pris en charge aide aussi beaucoup. 

14. Est-ce qu’il a été facile de se faire des amis à l'étranger? Comment le faire?

La questions des amitiés c’était vraiment quelque chose qui m'inquiétait avant de quitter les États-Unis, mais me faire des amis et rencontrer d'autres personnes, en particulier des jeunes filles au pair, s'est avéré étonnamment facile ! Je suis devenue membre d'un groupe Facebook pour les jeunes filles au pair et les familles de ma région, et il y avait toujours des jeunes filles au pair qui publiaient des messages pour demander si quelqu'un voulait se retrouver autour d'un café, d'un déjeuner ou sortir ensemble. J'ai également rencontré des gens par l'intermédiaire de ma famille d'accueil et de leurs amis qui avaient eux aussi des jeunes filles au pair. 

15. Quelles sont les principales leçons que tu as tirées de cette expérience? 

1. Évidemment, faites toujours confiance à votre intuition, mais n'hésitez pas à parler à des inconnus et à demander de l'aide ou des conseils si vous en avez besoin.

2. Chérissez les moments avec vos enfants tant qu'ils sont petits. Le temps passe plus vite que vous ne le pensez.

3. N'ayez pas peur de parler à votre famille d'accueil de vos préoccupations ou de vos inquiétudes. Elle sera probablement beaucoup plus ouverte d'esprit que vous ne le pensez.

4. Maman et papa ne sont qu'à un coup de fil.

5. Prenez des photos, mais vivez l'instant présent. Contemplez la montagne, l'océan ou tout autre paysage devant vous pendant quelques minutes de plus. Imprégnez-vous-en. 

6. Les promenades font du bien au corps et à l’esprit.

16. Tes souvenirs préférés?

1. Voir l'une des petites filles dont je m'occupais principalement s'asseoir toute seule, ramper, se mettre debout, parler et marcher pour la première fois. C'est un souvenir que je garderai toujours. 

2. Ma famille d'accueil est juive, elle ne fête donc pas Noël. Nous étions en vacances à Surfer's Paradise pendant cette période et, bien sûr, c'était très difficile de ne pas être avec ma famille pendant les fêtes. Pendant que j'explorais la ville, ma famille d'accueil a dessiné un petit sapin de Noël avec des décorations sur un bout de papier, l'a collé au mur et a placé un cadeau dessous. Quand je suis rentrée à l'appartement, j'ai failli pleurer. Ils voulaient que je me sente chez moi et c'était le geste le plus adorable que quelqu'un ait jamais fait pour moi. 

3. Même si cela a été la chose la plus difficile que j'ai jamais eu à faire, je me souviendrai toujours de la nuit où j'ai quitté Melbourne et où j'ai dû dire au revoir à ma famille d'accueil. Je n'avais jamais connu un tel déchirement et je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi difficile. C'est l'un de mes meilleurs souvenirs, car même si cela a été extrêmement difficile, ce fut un moment magnifique à vivre avec ces personnes qui m'étaient totalement étrangères au début, mais qui occupaient désormais une place importante dans ma vie. Ils étaient devenus ma famille et je leur serai éternellement reconnaissante pour la relation et le lien que j'ai tissés avec eux.